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Mon année 2024 en jeux

·17 mins
Opinion Critique

Chaque fin d’année je plaisante sur l’idée de faire un faux top de jeux, puis à chaque fois j’en fais un quand même. Au fond, l’exercice me plait. Alors pourquoi pas se lancer dans une sélection de 2024 ?

Voici donc les jeux auxquels j’ai joué cette année. Je ne me limiterai pas aux sorties de l’année, que mon backlog me fait toujours découvrir avec du retard, pour plutôt faire un tour des expériences qui m’ont marqué. En procédant par catégorie, pour explorer les différents genres qui ont brillé en 2024.

Plateforme
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J’ai commencé l’année avec Super Mario Bros. Wonders, un jeu qui m’a confirmé que j’aime toujours autant la plateforme 2D. Et surtout qui m’a réconcilié avec les Mario 2D ! Mario Wonders m’a évoqué ma découverte de Mario Land 2 sur Game Boy. C’est un jeu expressif, plein d’idées, joli, fun… Un vrai régal.

Et puisqu’on aborde le rétro, je peux aussi mentionner Corn Kidz 64. Un jeu qui non seulement retranscrit admirablement bien l’esthétique des jeux Rare Nintendo 64, mais possède aussi ses propres mécaniques très satisfaisantes à apprendre. Il n’est malheureusement pas sans défauts, et présente quelques points de frustration sur la difficulté et certaines commandes.

Cependant on est ici sur des sorties 2023 ! Qu’est-ce qu’il en est de cette année ? Ynglet, peut-être ? Il est sorti sur Switch, avec un monde bonus qui est aussi riche et inventif que le jeu de base. Bon, non, ce serait de la triche. Mais il mérite d’être mentionné.

Finalement mon choix va se porter sur Xenosphere, aussi de Nifflas ! Un jeu gratuit, qui dure moins d’une heure. Mais s’est montré suffisamment surprenant et inventif pour devenir une de mes meilleures expériences de l’année ! Je ne peux malheureusement pas en dire trop, pour ne pas gâcher la surprise du jeu. Je le recommande vivement, c’est quelque chose que vous n’avez probablement jamais vu dans un jeu.

Xenosphere

Narratif
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En 2024 j’ai joué à pas mal de jeux narratifs ou contemplatifs ! J’avais un bon retard à rattraper. J’ai ainsi pu découvrir Slay the Princess et son excellente narration pleine d’embranchements, qui envoie tôt valser le quatrième mur pour explorer une myriades de variations de ses personnages. Et j’ai aussi joué à Citizen Sleeper (le premier). Un jeu que je redoutais un peu car je n’avais pas été emballé par Disco Elysium (eh oui, désolé), et mentalement je ne savais pas si j’étais prêt pour une autre dystopie capitaliste. Mais non seulement le système de jet de dé de Citizen Sleeper est bien plus engageant et offre un rythme parfaitement contrôlé, mais en plus il arrive à transmettre un peu d’espoir au travers de son univers impitoyable, mais encore emprunt d’humanité1.

Pour rester dans la science-fiction, je peux aussi mentionner Neoproxima. Un récit uchronique à l’esthétique Cassette Futurism, où une équipe de chercheurs en 1975 se retrouve coincé dans une boucle temporelle au milieu d’une planète lointaine. Je vais être transparent toutefois : je suis rattaché aux créateurs du jeu, donc je ne peux pas vraiment prétendre être neutre. Mais il m’a bien plu, et au vu des critiques je ne suis pas le seul ! Donc je vous recommande d’y jeter un coup d’œil.

Autres mentions honorables : Neva, qui est remarquable dans ses visuels et ses musiques, mais dont je ne sais que retenir du récit. Et Paper Mario : La Porte Millénaire, un excellent remake d’un jeu que j’adorais déjà, et qui parvient à donner encore plus de charme au chara-design original.

Mais mon coup de cœur de l’année, c’est bien sûr Lorelei and the Laser Eyes. J’ai déjà écrit à son sujet, Lorelei est une pépite de mise en scène et de présentation. Son récit labyrinthique aux couches multiples est fascinant à décortiquer. Encore une fois Simogo parvient à plonger dans une atmosphère dense et offrir un voyage inoubliable !

Lorelei

Exploration
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Un peu mon style de jeu de prédilection, 2024 n’a pas été avare en jeux du genre. C’est même sur la série Zelda qu’elle a terminé, avec The Legend of Zelda: Echoes of Wisdom. Un Zelda 2D de très bonne facture, avec une mécanique de puzzle ingénieuse et un monde rempli de secrets très satisfaisant à découvrir, malgré ses faiblesses d’écritures2. Il n’est pas assez marquant pour figurer dans mes coup de cœur, mais ça reste un très bon titre.

À vrai dire il y a deux jeux qui m’ont fait forte impression en 2024, et je n’arrive pas à en choisir un ! Pour la peine ils auront tous les deux le droit à la palme. Le premier, c’est Minishoot’ Adventures. Un autre « Zelda » tiens, mais cette fois mélangé à du shoot-them-up. Le mix fonctionne extrêmement bien ! Les déplacements sont toujours fluides et permettent d’alterner entre l’exploration et les combats sans aucune interruption. Il a surtout un level-design très ouvert et une structure non-linéaire qui laisse la part belle aux secrets. Vagabonder dans son monde est toujours gratifiant. Il n’est pas rare de tomber par hasard sur des donjons cachés, boss, ou pouvoirs inattendus ! Sans être révolutionnaire, c’est un jeu où je me suis amusé à chaque session.

À côté de lui vient Animal Well, un Metroid-vania qui brise les conventions du genre et se plait à dérouter le joueur. J’aime déjà beaucoup son esthétique. Son ambiance sombre et silencieuse, faites d’échos et de lumières tremblotantes, laissant place au mystère, oscillant entre l’oppressant et le serein… Le tout avec un moteur physique en pixel-art qui lui donne un cachet unique ! Côté level-design il n’est pas en reste. C’est un jeu rempli d’énigmes et de secrets, imbriqués les uns dans les autres, tout ce qu’il faut pour me séduire ! Ajoutez à ça une progression vraiment non-linéaire, et des mécaniques qui lui sont propres et proposent chacune plusieurs usages… Ce jeu m’a captivé tout du long de sa courte durée. Je lui reproche peut-être un post-game un peu fastidieux, mais ça ne vient pas trop entacher l’expérience exceptionnelle qu’il a sû procurer.

Minishoot & Animal Well

Puzzle
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Est-ce que j’ai joué à plus de puzzles, comme je me l’étais promis ? Pas vraiment. Mais j’ai quand même eu quelques découvertes sympathiques. Je pourrais re-citer Lorelei and the Laser Eyes, ou même Animal Well, mais je préfère éviter les redites. On n’est pas aux Games Award ici ! En jeu purement puzzle, j’ai joué à World of Goo 2. Un titre qui ne ment pas sur la marchandise : c’est une suite toute aussi créative que son aîné, pleine de charme et d’humour. Encore une fois sa force est dans la présentation et le style. Chaque niveau a une petite mise en scène, un décor original, ce qui le démarque encore de la plupart des jeux du genre. Et il se permet à nouveau de surprendre par moment et jouer avec ses propres codes. Malgré tout, ça reste une suite. Une réitération améliorée du premier jeu, avec son lot de nouvelles idées, mais qui reste dans sa continuité. World of Goo… 23.

Un jeu dont je n’ai pas joué la suite par contre c’est The Case of the Golden Idol, dont je découvre le premier opus seulement cette année. Un jeu d’enquête où l’on doit résoudre un meurtre à partir seulement de l’instant où il est commis. Si j’avais eu du mal avec Return of the Obra Dinn (à cause de son envergure et son nombre important de personnages), ici je trouve l’expérience parfaite ! Le jeu offre des mini intrigues policières à chaque niveau, et nous place dans le rôle du détective devant bien analyser les indices pour comprendre la situation. C’est toujours malin, avec beaucoup de twist et d’apparences trompeuses. Extrêmement satisfaisant à résoudre !

Mon meilleur puzzle de l’année sera cependant Leap Year. Un très petit jeu de plateforme et exploration avec une particularité : le héros meurt s’il tombe de la hauteur de son saut. Ça crée déjà une contrainte forte dans le parcours des tableaux, et le level-design joue habilement avec cette règle. Mais en plus de ça, le jeu offre aussi une progression par l’apprentissage ! Ses mécaniques cachent plusieurs subtilités, que l’on découvre au fur et à mesure de l’aventure. Ça en devient un excellent Metroid-vania, où chaque tableau est un puzzle dissimulé pour trouver le bon chemin à prendre sans chuter. Son level-design en devient encore plus ingénieux, et on se rend compte à la fin à quel point il ne laisse rien au hasard. Il se termine en moins de trois heures, juste le temps qu’il lui faut pour dérouler toutes ses idées.

Leap Year

Action
#

Comme tout le monde je vais utiliser le mot-valise « Action » pour mettre dans le même panier plusieurs jeux dont je ne trouve pas de genre commun mais qui sont un peu nerveux. On peut commencer par ScourgeBringer, découvert sur le tard cette année et coup de foudre instantané. Toujours dans les rogue-like, sorti cette année il y a Nidus, un jeu d’arcade 2D très particulier que je pourrais décrire par « bullet-hell au corps-à-corps ». Il est difficile dans tous ses aspects : prise en main, lecture de l’écran, affrontement des ennemis… C’est un jeu souvent frustrant. Mais son esthétique psychédélique et ses mécaniques si étranges en font une expérience mémorable.

Je ne peux hélas pas en dire de même de Pacific Drive. Qu’on m’avait pourtant vendu comme étant similaire à Outer Wilds (non), ou encore Subnautica ! Je n’ai toujours pas joué à ce dernier, et je regrette d’avoir vu trop de contenu à son sujet pour en avoir une expérience complètement vierge. J’espérais alors que ce soit le cas avec Pacific Drive ! Malheureusement, il m’est tombé des mains4. J’ai fait des efforts pour tenter de l’apprécier, mais rien n’y a fait, c’était plus un travail pénible qu’un moment ludique. Conduire, ramasser les ressources, éviter les obstacles, réparer, recommencer… Ce n’est vraiment pas une boucle qui me parle. À un moment je n’avais même plus la motivation d’avancer dans l’arbre de compétence : mes capacités actuelles m’allaient déjà très bien ! Je dois saluer tout de même ses sensations de conduite, tellement fidèle que j’en ai ressenti la frustration d’une vraie voiture. J’aurais bien aimé en voir un peu plus de son monde et son intrigue5, mais le cadre d’un jeu de survie n’est définitivement pas fait pour moi.

Il y a un autre genre qui n’est pas vraiment ma tasse de thé : le Souls-like. Il me faisait de l’œil depuis longtemps, et après une tentative ratée sur le premier Dark Souls, j’avais bien envie de lui redonner sa chance. C’est ce que j’ai fait avec Another Crab’s Treasure. Un jeu que j’ai adoré ! Contrairement à beaucoup de jeux du genre, il se déroule dans un monde coloré, aux personnages charmants, et se montre drôle tout du long. Il mélange ses combats à des défis de plate-forme bienvenus, et une exploration qui n’est vraiment pas avare en contenu optionnel. En temps que Souls-like, sa mécanique de carapaces interchangeables rend les affrontements vraiment intéressants. Et malgré son univers cartoon, il a un excellent sens de la narration et arrive à installer un univers riche, tout en offrant une critique juste du capitalisme sous divers angles. Malgré tout, le jeu m’a aussi fait comprendre que je ne suis pas taillé pour les Souls-like. Pas qu’il soit trop dur, j’ai pu le terminer après bien des efforts. Mais je n’en ai pas tiré de satisfaction particulière. J’ai fini par être lassé d’apprendre les mouvements de chaque ennemi, sachant que cela ne me servira pas pour les autres et qu’il faudra alors recommencer. La progression par niveaux a fini par me paraître artificielle. La fameuse euphorie de vaincre l’obstacle par ses propres moyens n’a pas eu lieu. J’ai vaincu les défis, mais n’en tire que peu de fierté6. J’ai passé un excellent moment dessus malgré tout. Et je ne peux que m’incliner devant la qualité du travail sur ce jeu, dans un genre qui n’est vraiment pas simple à réaliser. Mais il a levé mes doutes sur ma volonté à jouer à Bloodborne ou Elden Rings : je pense qu’il vaut mieux que je passe mon chemin.

Another Crab’s Treasure

Chill
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Terminons avec des jeux de détente, sans difficulté ou objectifs, juste des petites bulles dans lesquelles respirer. En janvier j’ai joué à Lil Gator Game, un jeu de plate-forme et exploration dans la veine de A Short Hike. En plus de son monde bon enfant et bourré d’humour, le jeu offre des mouvements d’une fluidité formidable. L’action même de se déplacer est fun, en permettant de nombreuses acrobaties. Ce n’est ainsi pas surprenant que le jeu ait une excellente scène de speed-run ! C’était une merveilleuse ballade.

J’ai espéré la renouveler en décembre avec Flock. Malheureusement celui-ci m’a moins convaincu. Les objectifs du jeu m’ont m’ont paru trop laborieux. J’ai eu moins l’impression d’explorer que de errer à la recherche de récompenses. L’univers ne donne pas assez envie d’être découvert, les dialogues sont principalement des injonctions, laissant peu de place aux personnages. Quant aux créatures, élément central du jeu, elles se résument à des éléments à collecter. Quelques traits les distinguent, mais comme l’esthétique globale du jeu, je trouve qu’elles manquent de personnalité. C’est dommage, car le jeu est plein de bonnes intentions. Mais il peine à concrétiser son but de découverte et de relaxation7.

Il me fait penser à Paradise Marsh, que j’ai aussi relancé cette année (pour sa mise à jour « Lost Souls »). Dans ce jeu aussi on se ballade sans autre but que de collecter des petits animaux et faire des rencontres. Et ça marche beaucoup mieux. Déjà parce que le jeu bénéficie d’excellents visuels et d’une ambiance sonore délicieusement reposante. Il m’est arrivé plusieurs fois de m’arrêter juste pour contempler et écouter. Mais aussi parce qu’il est moins systémique et plus imprévisible. Il est rempli de micro-interactions, de petits dialogues, gadgets, trésors… Paradise Marsh met les objectifs au second plan (ne donnant même jamais d’instructions précises) pour plutôt laisser le joueur faire des petites trouvailles amusantes et jouer avec ce qui l’entoure.

Mais il y a un jeu très particulier qui se démarque du lot et sur lequel j’ai envie de conclure cette liste : ODDADA. ODDADA est un jeu de création musical qui a poussé tous ses curseurs sur le ludique et la sérendipité. C’est littéralement une boîte à jouets sonores, qui permet de s’amuser avec plein d’instruments loufoques, expérimenter avec, tâtonner, et toujours obtenir un résultat musical agréable. Déjà friand de musique générative et de jeux musicaux comme Panoramical ou Mario Paint8, je ne pouvais pas y résister ! ODDADA brille particulièrement par son game-design et son UX. Toutes les interactions sont intuitives et amusantes. C’est un jeu sans quasiment aucun texte, mais qui donne envie de cliquer sur tout, récompense fréquemment l’interaction, et rend tout amusant sur l’instant. Il en résulte un jouet musical très accessible, ludique, et qui donne envie d’y revenir en s’enrichissant à chaque nouvelle création ! C’est un jeu qui m’a non seulement conquis en tant que joueur, mais aussi énormément inspiré en tant que game-designer9.

ODDADA

Vers d’autres horizons
#

J’arrive à la fin de ce billet comme j’arrive à la fin de l’année : je ne sais pas comment conclure. Est-ce qu’il y avait une idée globale à retenir ? Un thème récurrent ? Puis-je en tracer des prévisions sur l’année à venir ? Jusque-là cet article n’a été qu’un partage d’expériences. Une liste de ce que j’ai personnellement aimé, et moins aimé, dans le but de partager des opinions et peut-être vous faire découvrir des choses qui vous plaisent. En tirer un message me parait donc présomptueux.

Aussi puisque j’ai arrêté de faire des réflexions sur Youtube, je vais vous diriger vers celles de quelqu’un d’autre : le documentaire sur A-MAZE par Zeph et Ramo. C’est certainement la vidéo qui m’aura le plus impacté cette année ! En plus d’être très bien réalisée (j’adore sa playlist), je l’ai trouvé vraiment inspirante. À l’heure où l’industrie du jeu va vraiment mal, enchaînant les licenciements et fermetures de petit studio, et pataugeant dans des discours identitaires d’extrême droite, l’A-MAZE rappelle qu’il existe une scène alternative discrète, encore pleine de potentiel.

J’ai déjà cité Xenosphere en début d’article. Mais ce n’est pas le seule jeu gratuit à être sorti en 2024 ! On peut citer le somptueux platformer Sheepy, le jeu d’exploration sur Game & Watch Moida Mansion, le très satisfaisant puzzle Frog Fall, le jeu d’horreur jubilatoire Crusty Proto, ou encore le manifesto sur la mort du logiciel Individualism in the dead-internet age. Ces jeux proposent des expériences courtes, mais aussi expressives voire plus que des jeux commerciaux. La scène du jeu web est encore très active, et mérite qu’on s’intéresse à elle.

En 2024 j’ai publié mon premier jeu sur Steam, Sound Horizons. Un jeu gratuit, très court, qui m’aura pris deux sans à créer. Je ne sais pas encore précisément les perspectives que j’ai en tant que développeur de jeux. Lancer un studio me parait complètement déraisonnable. Surtout au vu du faible intérêt que suscitent mes créations10 ! En rejoindre un, quel que soit la taille, ne me parait pas non plus réjouissant au vu du climat actuel. Peut-être pourrais-je faire du freelance, à côté de mon emploi déjà stable ?

Mais l’existence d’A-MAZE me rappelle que Sound Horizons n’est pas mon premier jeu ! Depuis 2016 je créée des jeux courts, gratuits, accessibles en ligne. C’est une méthode de création qui me plait, et au fil du compte, ces jeux sont eux aussi légitimes ! Est-ce que j’aimerais créer des jeux plus ambitieux, au sein d’équipes ? Certainement. Mais est-ce que ça doit forcément passer par le modèle économique classique ? Trouver un genre existant, un business-model avec un public cible, lancer un produit qui soit rentable et le vendre sur la plate-forme centralisée Steam ? Pas si sûr. Il y a peut-être d’autres manière de faire de la création vidéo-ludique, et ce documentaire me donne envie de les explorer !

Est-ce que ça se concrétisera en 2025 ? Allez savoir. Ce qui est sûr, c’est que cette série de vidéos m’a redonné un peu d’espoir en l’avenir11. Je vous conseille donc vivement de les regarder à votre tour, pour qu’elles vous donne une perspective un peu plus lumineuse de l’année à venir. Et quel que soit ce que le futur nous réserve, je vous souhaite au moins de passer un bon démarrage de 2025.

Sound Horizons


  1. Pour plein de raisons je n’apprécie plus vraiment les dystopies pessimistes. Que ce soient celles qui dépeignent un capitalisme infernal sans échappatoire possible, ou le post-apocalyptique qui fantasme sur la prétendue nature violente et mauvaise de l’humain. Si la fiction doit être critique de la société, elle doit aussi permettre de réfléchir à un avenir et s’y projeter. J’aime beaucoup le solar-punk dans ce sens. ↩︎

  2. J’entends ceux qui rétorqueront que la saga Zelda n’a jamais brillé par sa narration, et je ne suis pas tout à fait d’accord. Sans avoir des histoires exceptionnelles, certains Zelda arrivaient à avoir des personnages attachants et même parfois à amener quelques émotions. Et j’avoue que, bien qu’adorant les opus Switch, c’est un aspect qui commence à me manquer. Un monde est d’autant fascinant à explorer quand il crée des liens émotionnels. N’est-ce pas, Outer Wilds ? ↩︎

  3. Même si le jeu propose aussi une réflexion sur ce qu’on peut attendre d’une suite, entre fidélité ou disruption. Un peu de la même manière que The Stanley Parable Ultra Deluxe↩︎

  4. J’ai horreur de cette expression, pas vous ? Je la trouve très frustrante à entendre. Comme si elle trahissait une attitude passive du joueur qui ne fait pas d’effort d’engagement dans une œuvre, et attend passivement son Contenu. Ce qui n’est pas vrai, bien sûr. Et c’est d’autant plus énervant que c’est ce qui m’est arrivé avec ce jeu. ↩︎

  5. Un autre jeu où les logs sont plus palpitants que le jeu lui-même. ↩︎

  6. On pourrait faire le même constat sur des jeux de rythme, et pourtant, je trouve ceux-ci exaltant ! C’est vraiment une histoire de genre, ou peut-être de durée. ↩︎

  7. En tout cas en solo. Le jeu est aussi pensé pour le multi-joueur, que je n’ai pas essayé. Peut-être qu’il offre là une expérience complètement différente et plus amusante à partager. ↩︎

  8. Cette année je me suis aussi essayé à Lovely Composer, un logiciel de création de musique chiptune plutôt fun à utiliser. ↩︎

  9. Si j’y avais joué je pourrais aussi citer Tiny Glade, lui aussi un jeu de création bac à sable, mais de décors 3D cette fois. En plus d’être lui aussi très intuitif et ludique dans son design, c’est aussi une prouesse technique spectaculaire de génération procédurale. Je suis bluffé dès que je le vois tourner ! ↩︎

  10. Qui s’explique aussi par mon incompétence et mon manque de volonté à communiquer dessus. Je ne m’en cache pas. Plus globalement, le marketing reste très absent tout le long de mes développement : aussi bien avant, que pendant, et après. ↩︎

  11. Combiné au livre Humanité : Une Histoire Optimiste, par Rutger Bregman. Une lecture que je recommande vivement si vous voulez apprendre ce que l’anthropologie et l’histoire nous enseignent sur la « nature humaine », qui n’est pas aussi mauvaise qu’on le prétend, et même tout le contraire ! C’est un essai percutant, et je dirais même en ce moment plutôt important. ↩︎

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